mardi 31 mai 2011

Cadre


La moto a été entièrement démontée. Le cadre qu'on peut admirer ici a été sablé et époxyé, la rouille ayant commencé à mordre le métal à travers la peinture refaite par Jigé dans les années 80. O, peut remarquer l'inspiration "featherbed" dans la manière dont les tubes sont soudés à la colonne de direction, et Seeley dans la liaison directe entre la colonne de direction et 'axe de bras oscillant..
Le cadre pèse 10,5 kg alors que le bras ocillant pèse lui 2,5 kg. Un total de 13 kg pour cette moto qui est donnée à l'époque pour 86 kg contre 35 chevaux.

Une Santiago Herrero Replica...

Noël en janvier






Le 15 janvier 2009 je reçois un mail laconique du Jigé : Je fais du vide............Si tu la veux, je te la donne ma SPQ 1973.
J'avoue que sur le coup j'ai cru qu'il déconnait. Quelques mails et quelques semaines plus tard ( fallait pas le laisser changer d'avis) je passais chez lui pour prendre livraison du colis. On l'a démontée et mise sur la banquette arrière de ma voiture bavaroise et zou.

dimanche 29 mai 2011

Il y a cinq ans...






C'était au mois de juillet 2006, j'étais passé dans le Gers rendre visite à mon ami Jigé, celui ci m'ayant averti que sa nouvelle maison était équipée d'une piscine et d'un jacuzi, et que j'y étais le bienvenu. Un soir entre un canard grillé et un armagnac il me demande si je lui donnerais un coup de main pour rapatrier ses "Ossa" qui hibernaient depuis quelques vingt ans chez sa belle mère. Evidemment l'idée m'intéresse. J'ai moi même une 125 phantom de 75 et je connais un peu cette mécanique simple et robuste. En chemin je réalise ce que celà représente d'ouvrir une boite à trésors qui remonte à une autre époque. Jigé raconte ses courses à Nogaro, en 2 et demi yam, les bougies qui perlent et les réglages de carbu... Et puis l'achat de la spq dont il n'a pas pu vraiment profiter, ayant été muté à Lyon. Je comprends que plus que l'expertise mécanique ou le coup de main pour charger ces motos si légères, c'est une présence au moment de découvrir les ravages du temps et affronter la culpabilité de les avoir abandonné si longtemps... Sentimental le Jigé...
Sous la bâche il y a quatre motos une Super Pioneer, une Mike Andrews Replica, une Explorer en pièces et la SPQ. Nous installons tout ça sur la remorque et retour à la maison. La super pionner a craqué en premier après un vague coup de karcher, suivie par la Mar. L'explorer était trop loin du but et pour la spq on s'est contenté de vérifier que les segments n'avaient pas collé. Puis on a remangé du canard.

samedi 28 mai 2011

La mienne


Elle m'a été offerte par Jean-Georges qu'il en soit remercié ici, que les dieux se penchent sur son karma avec bienveillance et sèment sur son chemin des pétales de rose.
Bien sur il y a une contrepartie : je dois la faire revivre et la lui prêter de temps...
Mon objectif serait de la faire courrir en course de côte à l'ancienne. Mais d'ici là y'a un peu de boulot...
Sur la photo c'est la jaune.
C'est une des derniers modèles, avec le cadre carré. Difficile de se faire une idée entre les cadres carrés et les ronds. D'aucuns disent que les ronds se fendaient d'autres que Monsieur Piron aurait trouvé plus rapide et plus pratique de souder des tubes plutôt que de les cintrer.

C'est la dernière fois ou elle a ressemblé à une moto : démontée pour la mettre dans la voiture et pour la ramener chez moi elle n'a pas encore été remontée.

:g

Ossa SPQ. La naissance d'un ( petit ) mythe.



N'étant pas historien de la moto si vous constatez une erreur ( ou plusieurs ) merci de m'en faire part je m'efforcerai de corriger.

Nous sommes à la fin des années 60. En Espagne les constructeurs de motos sont en plein essor grâce aux exportations vers les USA ou les Bultaco Montesa et Ossa ont du succès. Le coût de ma main d'oeuvre espagnole y est surement pour beaucoup mais la qualité des matériaux et réelle, même si les finition et ajustages sont rustiques.

Ossa est l'acronyme de Orpheon Sincronic Sociedad Anónima. Manuel Giro a monté cette société à Barcelone pour faire des appareils de projection de cinéma mais il est passionné de moto et obtiendra plusieurs records de vitesse. La première moto produite sous la marque Ossa est une 125 en 1949, et s'appelait Fuelles. En 1960 Son fils Eduardo Giro dessine de nouveaux moteurs. En 1963 Sandro Colombe (un ingénieur italien qui a dessiné le moteur du premier Gilera Saturno) dessine le moteur qui équipera toutes les motos jusqu'à la fermeture de la firme. De ce point de vue ce moteur espagnol a quelques origines italiennes ...

Vers la fin des années 60 Monsieur Marcel Seurat importe des Ossa en France et engage en course des pilotes comme Michel Samofal ou Jacky Vernier. Il fonde la marque BPS avec Jacques Boudet et les Frères Portal.
Marcel Seurat veut aider les jeunes désireux de se lancer dans la course sans pour autant être fortunés. Il entreprend une nouvelle collaboration avec cette fois-ci Piron et Queirel.
Pierre Piron qui fournira des cadres en tube Reynolds aviation en acier au Chrome de Molybdène et Daniel Queirel fournira l'habillage de la moto reservoir selle, boite à air et garde boue avant. Marcel Seurat fournira le reste : un moteur de Stiletto ( la moto de cross de Ossa ) parfois en version short track pour les US, une fourche Telesco des amortisseurs Betor, des jantes Borrani avec un tambour double double came JPX d'assez bonne réputation et puis le reste faisceau, compteur phares car la moto doit être homologuée.

Son prix de vente voisin des 5000 francs de l'époque la place en concurence avec les monos Ducati ou les Suzuki 250 T. Mais c'est à ce prix là une moto de compétition, légère et prète à courrir sans modifications : donc sans grands frais suplémentaires hormis un pot de détente et un carénage.

Cent motos seront fabriquées par an pendant 3 ans 1971, 72 et 73 car c'était le minimum annuel de machines nécessaire pour qu'une moto soit éligible en promosport. Les dernières seront vendues en 73 alors que la 250 TZ de Yamaha a sonné le glas de la SPQ en la surclassant en Promosport.

C'est la restauration d'une OSSA - SPQ que je m'en vais vous conter.