samedi 28 mai 2011

Ossa SPQ. La naissance d'un ( petit ) mythe.



N'étant pas historien de la moto si vous constatez une erreur ( ou plusieurs ) merci de m'en faire part je m'efforcerai de corriger.

Nous sommes à la fin des années 60. En Espagne les constructeurs de motos sont en plein essor grâce aux exportations vers les USA ou les Bultaco Montesa et Ossa ont du succès. Le coût de ma main d'oeuvre espagnole y est surement pour beaucoup mais la qualité des matériaux et réelle, même si les finition et ajustages sont rustiques.

Ossa est l'acronyme de Orpheon Sincronic Sociedad Anónima. Manuel Giro a monté cette société à Barcelone pour faire des appareils de projection de cinéma mais il est passionné de moto et obtiendra plusieurs records de vitesse. La première moto produite sous la marque Ossa est une 125 en 1949, et s'appelait Fuelles. En 1960 Son fils Eduardo Giro dessine de nouveaux moteurs. En 1963 Sandro Colombe (un ingénieur italien qui a dessiné le moteur du premier Gilera Saturno) dessine le moteur qui équipera toutes les motos jusqu'à la fermeture de la firme. De ce point de vue ce moteur espagnol a quelques origines italiennes ...

Vers la fin des années 60 Monsieur Marcel Seurat importe des Ossa en France et engage en course des pilotes comme Michel Samofal ou Jacky Vernier. Il fonde la marque BPS avec Jacques Boudet et les Frères Portal.
Marcel Seurat veut aider les jeunes désireux de se lancer dans la course sans pour autant être fortunés. Il entreprend une nouvelle collaboration avec cette fois-ci Piron et Queirel.
Pierre Piron qui fournira des cadres en tube Reynolds aviation en acier au Chrome de Molybdène et Daniel Queirel fournira l'habillage de la moto reservoir selle, boite à air et garde boue avant. Marcel Seurat fournira le reste : un moteur de Stiletto ( la moto de cross de Ossa ) parfois en version short track pour les US, une fourche Telesco des amortisseurs Betor, des jantes Borrani avec un tambour double double came JPX d'assez bonne réputation et puis le reste faisceau, compteur phares car la moto doit être homologuée.

Son prix de vente voisin des 5000 francs de l'époque la place en concurence avec les monos Ducati ou les Suzuki 250 T. Mais c'est à ce prix là une moto de compétition, légère et prète à courrir sans modifications : donc sans grands frais suplémentaires hormis un pot de détente et un carénage.

Cent motos seront fabriquées par an pendant 3 ans 1971, 72 et 73 car c'était le minimum annuel de machines nécessaire pour qu'une moto soit éligible en promosport. Les dernières seront vendues en 73 alors que la 250 TZ de Yamaha a sonné le glas de la SPQ en la surclassant en Promosport.

C'est la restauration d'une OSSA - SPQ que je m'en vais vous conter.

3 commentaires:

  1. Trés intéressant tout ça !
    Bien qu'ayant cotoyé ces machines durant ma jeunesse et en ayant beaucoup vu en Espagne car étant frontalier, j'en ai appris un peu plus sur la marque au trèfle
    Continues donc !

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  2. Le tube Reynolds n'est pas en acier au chrome molybdène, mais au chrome manganèse. Ces auditifs sont nécessaires pour éviter la maladie de Krupp..

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